mercredi 3 octobre 2012

le trésor du colibri 8
  • petites phrases
je ne sais pas si version "bro léon, daoulas ou pagan"... mais certainement version "langage codé local".

- "çà n'arrive pas aux morts"
ma mère, on peut dire, nous a élevé avec cette phrase... et je m'en suis largement servi pour élever mes enfants;
véritable "couteau suisse", elle veut à la fois dire "celui qui ne fait rien, c'est sûre que les bêtises çà ne lui arrive pas", "il faut oser, tenter pour savoir ce qu'il y a plus loin, ce de quoi on est capable", "il y a plus grave dans la vie, plus malheureux que nous, rien n'est insurmontable même si çà doit prendre beaucoup de temps", "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir", "les erreurs sont faites pour ne pas avoir à les refaire", "c'est en faisant qu'on apprend", ...
et certainement encore plus que cela dans ces 6 petits mots que nous disait très positivement notre mère.

-  beaucoup plus légèrement à l'égard des touristes, venant de mon père:
" la campagne, c'est merveilleux.... on peut y apprécier la hauteur des nuages... la direction du vent.. et la vitesse de la queue d'la vache quand il y a de l'orage".
no comment.

- plus piquante, de la part des cochoniers... aux laitiers, venant de mon père:
" le lait.... c'est de l'eau... transformé par une vache.. qui a mangé de l'herbe. qui pousse tout seul!"
ggrrr!!!! en gros, çà sous-entend que les laitiers, ils ont une heure de travail à traire le matin... et pareil le soir!!!
non mais, non mais, ils se prennent pour quoi ceux-là!
l'élevage laitier a connu une évolution plus tardive que la production porcine... ceci expliquant cela; on n'en est plus là, heureusement.



- revenons à nos touristes; l'année de l'échouage de l'amoco - cadis, toute la côte bretonne avait été souillée de pétrole, sauf... la rade de brest; çà n'avait pas passé le goulet.
un voisin, jean-claude, louait des gîtes ruraux; un de ses clients voulait profiter de l'actualité pour faire baisser le prix de la location... alors qu'il n'y avait pas lieu, le site étant resté vierge de toute pollution; devant son insistance et sa filouterie, jean-claude ne savait  plus que faire; il appelle son père qui n'y passa pas par 4 chemins:
" ma mère disait: "c'est ceux qui n'ont pas à manger chez eux, qui se plaignent de la nourriture à la cantine"".
aussi couteau suisse que la phrase de ma mère, celle-ci doit tout de même être manipulée avec précaution!!!

- bonus... hervé dans ses jours de béatitude: "une plume dans le derrière... et je m'envole"... traduction: "happy dans le rôle de happy"... traduction: "AAAAAAAAAAAAA".

sisi, j'en vois une dernière... certains jours avant le repas, ma mère: " et ben, mangeons, comme on ne sait pas par qui on sera mangés"

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