le trésor du colibri 17

les petites gensss sans importance

jusqu'à l'âge de 22 ans, j'ai toujours prononcé le "s" de "gens"; catherine, une camarade de fac me reprenait sans cesse... jusqu'au jour où, de week-end, à guengat, chez ses parents, elle entend sa mère en faire autant;

catherine à sa mère: "toi aussi, tu prononces le "s" de "gens"!!!!!!!!!"

la maman; "... ben, ouai."

l'arrivée au squivit

mes parents étaient locataires au stang-meur, lorsqu'en 1962, le propriétaire leur donne son préavis, pensant s'y installer, une fois en retraite de la marine.

juste, la ferme d'à côté était libre... magnifique!!! mais c'était sans compter sur jeanne, qui rêvait d'avoir tout le squivit à elle; sachant, qu'on était ( enfin, mes parents... je n'étais pas née) en "compétition", elle a eu l'audace d'aller voir le notaire, lui disant:  "que ce n'était pas la peine de céder la ferme aux léon... ce sont "des petites gens sans importance"".

le notaire qui était homme de bon sens, jugeait la stupidité de la situation, et téléphona à Mme boschetti, la propriétaire, pour lui en faire part.

jeanne et françois se sont même déplacés en suisse, ou résidait Mme boschetti; reçus par l'employée de maison: "Mme ne veut pas vous recevoir".

... au moins, c'était clair!

l"abbaye

l'abbaye était une très bonne école, avec de très bonnes institutrices, ma foi... mais, mais, une chose tout de même... tous les élèves n'étaient pas traités à la même enseigne; çà aurait pu être un ressenti personnel, mais j'ai entendu une maman me raconter, comment elle en avait souffert; donc, je n'afabulais pas;

disons, qu'il y avait "les bourgeois du bourg", les gens chics si vous voulez... et "les autres";

les BDB, lorsqu'ils avaient de bonnes notes, avaient en plus, quantité de fastes éloges... et lorsqu'ils avaient de mauvaises notes, étaient de pauvres enfants qui avaient besoins d'être aidés.

les A, lorsqu'ils avaient de bonnes notes, c'était normal, ils étaient là pour travailler... et lorsqu'ils avaient de mauvaises notes, étaient des feignants méritant la punition.

... alors, moi, qui avait beaucoup de mal en primaire... dur dur!!!

les bois de lanveur

lanveur se trouve sur la même veine de terre que la "Zone Humide Naturelle Protégée" de langazel; autrement dit, ce sont des terres qui se méritent; entre 1989 et 1992, en agriculture tout allait mal, sauf, peut-être pour les cochoniers; certains ont profité pour refaire leurs bâtiments, d'autres mieux assis, pour remplir les bas de laine.

bref, nous, producteurs laitiers et de pdt de sélection, sur les terres de lanveur, avec un quota de 32000l, on marchait sur des œufs;

pendant ce temps... des charognes, nous caressaient le dos, rêvant du jour où on mettrait la clé sous la porte, pour s'accaparer nos terres; c'était sans compter, que c'est dans la crise, qu'on apprend à compter... et qu'on rivalise d'ingéniosité!

trévidy

nicolas a été 6 ans à trévidy, et je n'ai assisté qu'une seule fois à l'assemblée générale; ben ouai, avec les vaches, pas facile d'aller à une AG à 10h du matin.

la fois où je suis allée, arrivée en milieu, j'ai en suite participé au repas; sur la table, une majorité de parents de l'IME, dont Mme la présidente de l'association et en bout de table, moi et une autre maman de l'IRP;

pour situer, IME (institut médicaux éducatif) pour des enfants, style dyslexique, ayant beaucoup de mal à apprendre à lire... et IRP (institut de rééducation psychopédagogie) pour des enfants avec un niveau intellectuel normal, mais inadaptés scolaires.

donc, Mme la présidente de l'asso, ne nous connaissait pas, nous, les 2 mamans du bout... c'est donc sans gène, aucune, qu'elle a dit: " les enfants de l'IME sont handicapés... mais ceux de l'IRP, pas du tout; ils ont juste la malchance d'avoir des parents incapables d'élever leurs enfants; ce sont les parents qui devraient aller se faire soigner, bien souvent".

nous deux, en bout de table: "...!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"