samedi 13 octobre 2012


le trésor du colibri 26

le craz
charles et mon père était nés à 3 jours d'intervalle soit les 19 et 22 décembre 1921... ce qui était pour eux un lien évident; comme on dit, ils s'entraidaient pour le travail, mais pas que...

charles
charles avait fait l'indochine, avant de s'installer à la ferme; je ne crois pas qu'un seul en soit revenu sans être marqué; çà se voyait dans son langage, dans sa façon d'à la fois se résigner de son environnement, et de se battre pour une vie meilleure.
chaque dimanche matin, à tour de rôle, soit il venait chez nous, soit mon père allait au craz... papotins de la semaine et verre de rouge; en période des fraises, c'était le prétexte: "tu viens chercher un panier, louis; je suis seul à attendre les clients".

yvette
la mère de charles avait mal vu, de voir son fils fréquenter yvette... "je n'ai pas besoin d'une fille de rosmellec pour me commander!!!"
mais yvette, de rosmellec soit-elle, avec un petit travers de radinerie, n'était pas sa mère toute de même.
afff!!!! elle n'était pas trop copine avec ma mère... mais moi, je l'aimais bien.
oh!!!! elle faisait un délicieux gâteau de savoie.

jean-claude et jeanine
jean-claude était fils unique; installé au début des années 70 sur l'exploitation familiale, était un jeune agriculteur dynamique, ambitieux et actif syndicalement.
alors que ces parents faisaient vaches et légumes, lui avait construit porcherie, poulailler, pris d'autre terres, acheté pas mal de matériel... tout ce qui était en vogue à l'époque.
jeanine, employée de banque, n'avait pu être que séduite par ce jeune homme parfait qui, disait-elle "avait des domaines".

voici, présenté ce petit monde du craz, sur lequel je reviendrai certainement, au fur que ma mémoire de colibri en arrangera les anecdotes.
visuellement, je les admirais... belle maison, beau ceci et beau cela... maintenant, je ne suis pas sûre qu'ils aient été plus heureux; et puis, la vie s'enrichit des épreuves, les leurs, les nôtres, celles que nous vivions en commun... les deux familles étaient riches de çà,  de s'être côtoyées toutes ces années.

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