mardi 9 octobre 2012


le trésor du colibri 21

la jeunesse de marianne
daoulas faisait parti, jusqu'aux années 50, de ces petits ports, bénéficiant des atouts de la campagne, comme de la mer; l'activité des femmes était donc permanente.

l'usine
il y avait donc une usine de transformation de légumes dont la cheminée trônait jusqu'au début des années 80; la mise en conserve des haricots verts se faisait à la chaîne; une personne rangeait les haricots à la main, la suivante plaçait le couvercle, et la suivante sertissait la boite... il arrivait, qu'en guise de mauvaise farce, la 2ième place mal le couvercle, pour que la 3ième s'en prenne plein la figure... mais attention la vengeance!!!
le plus dur, en saison de haricots verts, n'était pas la journée à l'usine... mais les sacs de haricots, qu'il fallait amener le soir, à la maison, à "biloster" (couper les bouts), si on voulait être repris au travail le lendemain.

le parc à huitres
lorsque la saison des conserves   était terminée, il y avait les huitres à logonna.
marianne avait 16 ans; un jour arrivant au parc à huitres, quelqu'un lui dit: "tu aurais pu rester chez toi!!!"
M: "...???"
le bruit avait couru, depuis le soir, que marianne avait eu un bébé;
M: "!!!, mais non, c'est pas vrai!!!"
ce n'était pas faux non plus... marianne avait bien eu un bébé... sauf que ce n'était pas la même.
en fait, il s'agissait d'une "vieille fille" (comme on disait à l'époque) de 45 ans, plutôt "ronde", plutôt "pas vraiment belle", que personne n'aurait imaginé avoir un enfant... donc, tous et toutes avait pensé à notre petite et jolie marianne de 16 ans.

la vrai peau
c'était jour de kermesse... et tout daoulas s'y trouvait...
de l'âge de marianne, il y avait 2 jeunes filles de "bonne", je ne sais pas, mais de "riche" famille certainement; elles montraient leur riche appartenance, de part leurs vêtements; entr'autre... leur manteau de fourrure, disant: "c'est de la vrai peau".
à tel point, qu'on avait fini par appeller l'une d'elle... "la vrai peau".
revenons à notre kermesse. marianne, toute fière, avait gagné une petite "vénus de milo" en plastique.
"la vrai peau" voyant cela, lui dit: "ohhh!!! marianne, tu t'es faite avoir... ta statut, elle n'a même pas de bras, ni de jambes."
décidément, marianne était riche "d'autre chose".

à paris
daoulas, c'est bien... mais marianne avait envie de changer d'air. sa sœur était mariée, et elle voulant aussi voler de ses propres ailes, décide de monter à paris.
elle n'allait pas complètement à l'aventure; elle irait travailler chez le beau-frère de sa sœur, qui tenait un restaurant;
nourrie, logée et les pour-boire... ce n'est pas la fortune, mais le temps de trouver mieux.
le restaurant se trouvait non loin du centre de tri postal... les postiers y venaient donc manger.
dans l'équipe, un jeune avait attiré le regard de marianne: "il est radin, celui là; il ne donne même pas de pour-boire"
elle ne savait pas encore... mais elle venait de renconter "l"homme de sa vie".


merci, marianne, de m'avoir raconté ces jolies histoires... alors que j'avais à peu prés le même âge.

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