jeudi 15 novembre 2012


le trésor du colibri 34

odorama
les souvenirs... ce ne sont pas seulement des gens, des images et des états d'âmes; on y pensent moins, et sont plus rapidement oubliés, ce sont les odeurs;
le trésor du colibri est pour moi, un travail de l'esprit, de la mémoire; ayant toujours eu des difficultés en la matière, elle est d'autant plus précieuse... et me souvenir des odeurs est un exercice d'autant plus subtil.

le café
certainement la plus ancienne; j'avais une dizaine d'années, et ma mère levée la première préparait le petit-déjeuner; il n'y avait pas de cafetière électrique; le café était passé à la louche... et embaumait d'autant plus la maison.
je me réveillais donc avec l'odeur du café.

jardinage
regroupées sous le même titre, des odeurs que j'affectionne tant...
l'herbe fraichement coupée; limite, je ne mets pas le bac de la tondeuse, pour en sentir l'odeur pendant 2 ou 3 jours.
la terre remuée des taupinières que j'utilise pour rempoter mes fleurs... merci les taupes.
Mme Meilland... c'est une rose pourpre que j'ai planté, il y a 25 ans devant la vieille maison; inutile d'y mettre le nez... à plusieurs mètres, elle embaume.


la ferme
 le maïs ensilé; on peut en détester l'odeur tenace, ou se dire: "un bon plat de miam miam pour mes princesses".
en allant chercher les vaches, ou en avançant le fil... bref, passant près d'un talus... le chèvrefeuille ... quelle senteur délicate!!!
boulette et zizou... ayant fait la sieste dans le ... foin.

le feu
si le feu de bois peut ravir les sensations de nombreuses personnes... perso, l'odeur du feu déclenche en moi, un réflexe d'anté-panique; je dois absolument savoir d'où çà vient, tellement j'ai peur de voir le feu chez moi... et pourtant, çà n'est jamais arrivé... mais je ne suis pas riche, et j'aimerais d'autant moins voir mes quelques biens partir en fumée.

la cuisine
en breton, on dit "lichou"... j'aime les lichouseries... mais, je ne suis pas cordon bleu; çà peut arriver chez moi, mais aussi en passant à pied près d'une maison, le summum étant en rentrant dans une boulangerie pâtisserie, une "somptueuse" odeur de nourriture, que ce soit un plat cuisiné, ou un produit d'excellente qualité réveille en moi, le raffinement des papilles.


l’hôpital
jamais, je n'avais senti cette odeur de produit "aseptisant" avec tant d'ampleur.
4 jours et 6 heures à l’hôpital; 4 jours et 6 heures de cauchemar... un personnel admirable, mais un lit où je ne pouvais me mettre sur le côté, d'où je risquais l'éventration chaque fois que je voulais en descendre ou y monter... mais, il y avait pire encore: l'odeur.
la chambre en était imprégnée; en quelques minutes, la nourriture et les couverts qu'on me donnait s'en imprégnaient... à en perdre l’appétit.
le jour de partir, mon repas de midi était prévu, mais mes affaires ramassées, sortie de la chambre, pour rien au monde je ne voulais y retourner.
à priori, je ne suis pas une personne difficile... j'ai même joué à la patiente modèle... dans l'unique but de rentrer le plus rapidement possible chez moi.

arrivée à lanveur... le paradis... plus cette odeur "pestidentielle"... vite dans la machine à laver, mes vêtements imprégnés...
la veille au soir, élisabeth avait eu la fameuse idée de faire 2 parts supplémentaires de salade de riz... woaw, quel régal.
au goûter, brioche tressée avec confiture de mûres maison... Woaw...
mon lit... retrouvé mon lit... pas de doute, j'étais au paradis.

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