dimanche 9 juin 2013

le trésor du colibri 42

à toute volée... génération démission
Si la génération précédente subissait le catholicisme "missionnaire"  (appelons un chat.. un chat), elle émancipait subtilement la génération à venir... sans volonté de choquer, juste le retour à une liberté de faire et de dire qu'on leur avait parfois enlevé.

la télé
La télé était vecteur de communication; chez nous, elle est arrivée en 1967; toute mon enfance, j'ai vu des films montrant les dérives sectaires de certains couvents.
à l'école à l'abbaye de daoulas, je n'ai jamais vu ce genre de choses; les religieuses semblaient heureuse d'y être... mais ce n'était pas le cas partout... entre ceux où les sœurs faisaient vœux de pauvreté, mettant les familles dans une grande précarité, ceux où elles travaillaient sans salaire, sans couverture sociale, et que le jour où elles étaient malades on les laissait mourir, ou les renvoyait dans leur famille.
Certaines familles, pour répondre à je ne sais quel "honneur" tenaient à avoir un fils curé, une fille sœur, une célibataire qui s'occuperait de ses parents vieillissants, les autres ayant droit de se marier; ainsi, yvette était amenée de force au couvent... elle a bu un verre d'eau de javel... malade... retour maison.

le caté
Pour le caté, les enfants des 2 écoles était réunis le mercredi matin... superbe idée;
Mon groupe était avec Mme le bris; je ne sais pas comment étaient constitué les groupes, mais la chose bizarre était qu'il y avait uunnnn garçon parmi une dizaine de filles... pauvre jean-luc... enfin, on ne l'a pas maltraité (lol)
C'était ma seule activité extra-scolaire avec mes copines, donc j'aimais bien, et on faisait toujours des jolies choses; la seule chose qui m'était difficile, était le dernier quart d'heure où Mme le bris nous faisait réciter le résumé de la leçon précédente... et avec ma mémoire de colibri, c'était un calvaire, or on ne pouvait partir avant d'avoir récité "par cœur"... Je me demande bien qui a inventé cet horrible mot!!!!!!!!!!!!

l'abbé merdy
L'abbé falc'hun avait fait ses 12 ans... nommé dans la paroisse d'à côté, son large sourire et sa forte poignée de main dans les bagages, il fût remplacé par l'abbé merdy, beaucoup moins expansif, beaucoup plus conservateur.
Je ne sais plus si je vous ai raconté l'épisode de "l'oiseau derrière le fourneau" alors qu'il rendait visite à ses paroissiens pour faire connaissance ... mais, ce jour là, il m'avait déjà paru sur une autre planète, d'un autre siècle.
Le jour où nous sommes partis le voir pour la préparation de mariage, il m'a fait remarquer que la famille léon était la seule dans le secteur, où personne n'allait à la messe le dimanche.

dans le même registre
Après avoir connu pendant 12 ans, une communauté religieuse radieuse, on peu dire moderne, l'abbé merdy nous montrait la face grise de la religion, celle que ma mère m'avait raconté de son enfance, celle qu'on aurait pu croire révolue par l'émancipation de la population.
Peut-être fût-il un cas unique ou tout au moins minoritaire; à mon mariage, je quittais daoulas pour plounéventer... puis naissance de nicolas, puis yannick, dont j'ai demandé le baptême alors qu'ils avaient 16 mois ... rencontre, donc, avec l'abbé roudaut.
... et là... réflexion de Mr le curé: " c'est tard, 16 mois; un enfant, çà se baptise à la naissance"... " est-ce que vous priez devant vos enfants ?"... " vous savez, même un enfant de 2.5 ans est sensible à ces choses là; moi, ce dont je me souviens de mes parents, c'est de les voir faire 4km à pieds tous les dimanches matins, par tous les temps, pour aller à la messe".
Nos 2 abbés étaient donc de la même école, n'aimant pas notre génération démissionnaire des bancs de l'église.


Je ne suis pas totalement "contre" la religion; c'est une liberté de vie, de pensée de chacun, encore faut-il que celle ci respecte la liberté des autres.
Une phrase m'a toujours choqué: " croyez vous en dieu le père, tout puissant, créateur du ciel et de la terre ?"... à laquelle ont doit absolument répondre: " oui, je crois"...
perso, je dis :" NON..."
Quidam: " ah! tu n'as pas la foi; çà aide, la foi, dans les moments difficiles"
J: "oh que si, j'ai la foi... j'ai la foi en mes vaches qui ont donné du pain à manger à mes enfants tous les jours"



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