dimanche 17 février 2013


le trésor du colibri 39

la vieille renommée
les pommes de terre boulangères... oh là là!!! quel plat exquis que voilà; et jamais je n'en ai mangé comme à la vieille renommée... fondantes en dessous, croustillantes en dessus.
j'y avais fait comme femme de ménage, la saison touristique, lorsque j'avais 17 ans et venais d'avoir mon bac.


le jour de congé
le matin on guettait la sortie des pensionnaires, pour faire les chambres, et l'aprés-midi, on travaillait à la lingerie;
à la lingerie, le premier jour, quelqu'une me demande,
Q : " tu prends quel jour de congé ?"
J : "... si je pouvais avoir le dimanche, ce serait bien"
Q : " oh là... on n'a jamais vu personne avoir le dimanche... mais tu peux demander!!!"
une autre se propose de venir avec moi demander à la patronne; je voyais bien leur manège... elles se préparaient à une bonne partie de rigolade.

nous voilà parties demander, et...
P : " pas de problème; il n'y a pas plus de travail le dimanche que les autres jours"

lorsque je suis revenue à la lingerie, j'ai entendue: " à peine arrivée, elle se fait bien voir par la patronne... comme sa sœur danielle".
je m'étais visiblement pas faite que des copines!!!!!


Mme le bris
elle, elle était... en fait, il y avait 2 clans, Mme le bris, marie, la lingère et moi... et les autres, qui s'occupaient de l'autre étage.
Mme le bris avait 68 ans, et faisait chaque année la saison, pour améliorer sa retraite; enfin oui, et pas tout exactement...
en fait, elle habitait une maison sur la grève, depuis son mariage, donc presque 50 ans.
elle en était jusquà peu locataire, et son propriétaire avait préféré la lui vendre pour 10 000F que de refaire le toit; l'argent qu'elle gagnait à la vieille renommée lui servait donc à faire les travaux petit à petit.
un soir, elle nous a invité, marie, la lingère et moi à manger des crêpes chez elle... pour sûr, que c'était un véritable petit coin de paradis qu'elle habitait depuis 50 ans.
elle avait deux garçons, militaires tous deux, qui l'aidaient à améliorer le confort de son "penty".


ambiance western
un matin, je retrouve le personnel tout excité au petit déjeuner; j'avais rien vu, rien entendu, et pourtant...
l’hôtesse d’accueil avait fini sa journée, la patronne prenait le relai; précipitamment, des gendarmes mobiles entrent dans l'hôtel ... demandent si elle avait vu l'individu de la photo...
P : "non!!!"
G : " c'est la seule entrée ou sortie de l'hôtel?"
P : "non, il y a une de l'autre côté"
regardé dans le bar, dans la salle à manger, ils investissent la cuisine, puis la lingerie... et en sortant ... trouvent le plongeur qui venait juste de finir sa journée de travail...
... plaqué au sol, menotté, envoyé passer la nuit à la gendarmerie toute proche....

la patronne est partie le chercher le lendemain matin; en fait, les gendarmes poursuivaient depuis bordeaux, un individu dangereux, et avaient entendu dire qu'il était entré dans un hôtel restaurant au faou... probablement, celui juste à côté.


les pourboires
donc 2 étages, 2 équipes; lorsque les clients laissaient des pourboires, on les mettait dans un cendrier, dans le local des draps au bout du couloir... pour les mettre en commun et se les partager entre les deux équipes à la fin du mois;
sur le coup on n'était pas très honnêtes... iiii... en fait, on se partageait direct les gros pourboires, et mettait les petits dans le cendrier...
... oh!!! pas de chance!!! nos clients ont été beaucoup moins généreux que ceux de l'étage au dessus!!!
(... pas bien.)


bien secoué ?
la cousine de la patronne, qui était étudiante à "sciences po", était venue avec une copine et sa correspondante anglaise travailler au mois d'août; elle étaient serveuses.
sur les tables, il y avait une nappe, puis un napperon par personne... les napperons étant changés entre chaque client puis amenés à la lingerie;
la lingère L à la petite anglaise A,
L : " c'est bien secoué ?" pensant aux miettes qui auraient pu venir avec;
voyant que A ne comprenait pas, elle redit en faisant les gestes;
A : " oh!!! oui..." puis elle agite un peu... des fourchettes en tombent.


il y en aurait encore plein d'autres comme çà, tellement c'était un chouette été... mais l'année suivante mon père m'a dit: " reste à la maison, on a besoin de toi";
çà ne faisait financièrement pas trop mon affaire, comme je redoublais ma 1ère année de fac... mais mamie a payé ma chambre en citéU, et je me suis débrouillé avec ce que j'avais;
l'année encore après, il faisait un infarctus, donc la fatigue devait déjà se faire sentir.

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