dimanche 11 mai 2014

le trésor du colibri 45

papy et la politique

voilà deux ans que papy est parti; on dit qu'on a une heure pour arriver, et une heure pour partir... çà peut paraitre bizarre à dire, mais papy, à 91 ans passés et une vie bien remplie,  ne pouvait pas mieux partir que ce jour là, à cette heure là...

l'ambition
papy avait une admiration sans limite pour les gourvennec et autres gens placés à des postes importants ou à la tête de vastes entreprises, lui qui avait tant travaillé en restant petit producteur de porcs... papy ô papy, avec mamie vous avez construit un petit paradis au squivit, et çà vaut toutes les ambitions de l'être humain.

la politique
à part la passion des animaux, si on avait une chose en commun, papy et moi, c'est l'intérêt pour "la chose politique"... avec l'idée que c'est comme l'ossature d'une maison, l'organigramme d'un dossier, le rôle d'une secrétaire dans une entreprise ou une mairie, quelque chose d'indispensable pour structurer notre quotidien et ce qui nous entoure.

obsédé politique
si papy avait de l'intérêt pour la politique, il valait mieux s'abstenir de débattre avec lui, si on n'avait pas son point de vue... on prenait le risque d'être traité "d'obsédé politique"... ou pire, il vous inventait tous les défauts de la terre... pas bien, papy de mentir... même si pour lui le mensonge pouvait être un devoir social, une marque de savoir vivre.

sens social
une qualité qu'on peut lui attribuer, est de n'avoir jamais rejeté personne, même pas ses pires ennemis.. ainsi, même si il était profondément ancré à droite, il avait dans son entourage proche des communistes, comme gilbert qui passait plusieurs mois de vacances au squivit , ou autres daoulasiens... là, c'est lui qui savait ne pas s'aventurer à parler politique.

la faute à la gauche
pendant plusieurs décennies, je l'ai donc vu attribuer tous les maux de la terre à la gauche ; dés que quelque chose n’allait pas: "c'est la faute à la gauche" disait-il... moi, qui suit plutôt centriste, pensant comme françois bayrou qu'il y a des gens biens dans tous les partis, ainsi que des bonnes idées à prendre, et que ce n'est pas parce qu'on n'est pas  d'accord sur tout qu'on ne peut pas travailler ensemble... papy, au fond de lui même, le pensait certainement aussi, mais dans les paroles, il avait encore un besoin de paraitre répondant à des codes sociaux et de reconnaissance, qui n'étaient pas mien.


je disais donc qu'il était parti à la bonne heure... ben oui, c'était le matin du 2ième tour; il était à l'hôpital pour une pneumonie, avait petit déjeuné et parlait, bien entendu "politique" avec son voisin de chambrée... un moment, le voisin trouvant bizarre que louis ne lui répondait pas... il s'était endormi... sans voir la gauche, en la personne de françois hollande, revenir au pouvoir

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